Une soucoupe volante.
Voici une aventure extraordinaire qui arriva en 1954 au Vénézuela.
Deux chauffeurs de camion parcouraient, la nuit du 2 novembre, la route qui va de Caracas à Pétarès pour y prendre livraison d'un chargement de légumes et le rapporter au marché de la capitale.
Il était deux heures du matin, la route était déserte et le poids lourd roulait bon train. Soudain Gonzalès qui était au volant aperçut à quelques dizaines de mètres un engin mystérieux barrant la route. Il freina à fond, le camion stoppa brutalement.
- Ponce, dit-il à son compagnon, dis-moi que je ne rêve pas, cette chose, là sur la route, tu la vois ?
- Oui, c'est... c'est extraordinaire !
La chose ne touchait pas la route, mais se tenait en l'air, au-dessus, à environ deux mètres du sol, dans une immobilité totale. Elle ressemblait à une sorte de disque lumineux.
Les deux hommes, fascinés par cette apparition, restèrent de longues minutes silencieux, incapables de proférer un son ni de faire un mouvement.
Puis Gonzalès, voyant que rien ne bougeait du côté de l'engin, se décida:
- Viens Ponce, allons voir de plus près.
Les deux hommes descendirent de la cabine de leur camion et s'avancèrent lentement, craintivement vers la chose.
Lorsqu'ils se furent avancés à moins de dix mètres, ils virent surgir devant eux une étrange créature, un nain à la longue chevelure. Gonzalès attrapa le personnage et le souleva. Il devait peser, dit-il plus tard, entre quinze et vingt kilos. Le chauffeur pensait le maîtriser facilement, vu sa légèreté et sa petite taille, mais l'être était d'une force prodigieuse. D'un coup d'épaule, il se libéra de l'étreinte de Gonzalès et l'envoya à terre.
Ponce, pris de panique, incapable de venir en aide à son compagnon, courut jusqu'au poste de police qui se trouvait non loin de là, dans les faubourgs de la ville qu'ils venaient à peine de quitter.
Pendant ce temps, la mystérieuse créature avait fait un bond en l'air au-dessus de l'homme et lui sautait dessus en tendant le bras, un bras dont l'extrémité était munie de longues griffes; ses yeux brillaient comme ceux des chats. Au même instant, une créature identique sortit à son tour de l'engin.
Elle tenait un tube brillant qu'elle braqua dans la direction de Gonzalès. Il en sortit un rayon fulgurant, d'une intensité insoutenable. Gonzalès, aveuglé, tituba et tomba à demi-inconscient.
Il lui fallut plusieurs minutes pour reprendre ses esprits et retrouver la vue. Lorsqu'il rouvrit les yeux, l'engin, devant lui, s'élevait verticalement au-dessus de la route; il disparut bientôt dans l'ombre. Les policiers accourus avec Ponce, retrouvèrent le chauffeur assis au bord de la route. On le releva, on le soigna, car il portait une longue blessure où l'on distinguait nettement des traces de griffes. Les policiers ne voulaient absolument pas croire à l'histoire que racontaient les deux hommes.
Une soucoupe volant, passe encore, mais habitée par des extra-terrestres batailleurs ! Quelle plaisanterie !
d'après Claire Godet
Le dossier des soucoupes volantes
15 aventures de l'espace
Ed. Gautier-Languereau.